NOS ENGAGEMENTS.

La COP27 vient de baisser son rideau et si on fait un rapide bilan de la situation, il est plus que mitigé. Certes, les 196 pays participants ont acté une avancée historique en matière de financement des pays les plus exposés au changement climatique mais la lutte contre la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste un sujet tendu. L'ambition de limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle est plus que compris - sachant qu'il a déjà grimpé à 1,2°C et que les prévisions actuelles laissent envisager une hausse de 2,5°C. On est clairement pas sorti des ronces !

Après la lecture de ces quelques lignes bien déprimantes, chez LEITA, nous ne voyons pas d'autre choix que d'agir pour contribuer à contenir, au maximum, cette hausse. Ce qui donne de l'espoir, c'est que nous ne sommes pas les seuls à vouloir agir. Même si cela est complexe, d'autres marques et de nombreux consommateurs font déjà partie ou veulent faire partie de cette révolution vers une mode éco-responsable. 

 UNE MODE ECO-RESPONSABLE ?

Chacun a sa propre définition de l'éco-responsabilité surtout en matière de mode pour la simple et bonne raison qu'il n'existe pas de définition officielle. Alors pour l'on parte d'un bon pied, nous allons vous donner notre définition de LA chose.

Chez LEITA, nous concevons une mode éco-responsable en intégrant systématiquement les aspects environnementaux et sociaux dans toutes les étapes de la vie de nos modèles dans le but de trouver le meilleur équilibre possible en fonction des défis à relever. Alors, aujourd'hui, nous allons vous exposez, en toute transparence, les défis auxquels nous devons faire face et nos engagements pour y répondre (au mieux et à notre niveau).

Comme déjà évoqué dans un précédent article, l'industrie textile compte parmi les secteurs les plus polluants, en émettant près de 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année - égal à l’impact de tous les vols internationaux et le transport maritime réunis. Comme vivre nu n'est pas une option, nous devons tous trouver de nouvelles solutions pour s'habiller sans continuer à faire mal à notre planète. Les acteurs du textile doivent offrir des solutions concrètes et transparentes et les consommateurs ont le pouvoir de faire des choix qui impactent. 

 DEFI #1 : TOUT COMMENCE AVEC LE TISSU

Pour faire simple, l'univers des tissus est divisé en deux familles : 

1 - La famille naturelle au sein de laquelle les tissus sont fabriqués à partir de plantes (coton, lin, chanvre,...) ou d'animaux (soie, cuir, laine,...).

2 - La famille artificielle dans laquelle les tissus sont soit produits artificiellement à partir de bois ou bambou mélangés avec des solvants (viscose, cupro, écovero,...), soit synthétiquement à partir de pétrole (polyester, polyamide, acrylique,...). 

Clairement, après avoir lu ça, on se dit qu'il faut utiliser le plus possible des matières naturelles. Toutefois, les choses sont plus complexes car chaque famille a ses avantages et ses inconvénients. Les matières naturelles sont très consommatrices en eau (coton ++) et entraînent de la souffrance animale. Les matières synthétiques utilisent des ressources fossiles et rejettent des micro plastiques. Et même si une partie de l'industrie s'accorde à dire que les matières artificielles sont les plus responsables, l'utilisation massive de bois ou de bambou conduit à la déforestation. La solution miracle n'existe donc pas! 

Ce n'est clairement pas un tissu miracle mais, en tout cas, c'est un tissu qui va dans le bon sens ! 

Lenzing® ecovero®

DEFI #2 : LES VOYAGES DE PAYS EN PAYS …

Depuis la fabrication du fil jusqu'à sa distribution, un vêtement voyage et parcourt de nombreux kilomètres. Généralement, ce long voyage est jalonné par plusieurs arrêts : le premier pour extraire la matière première, le second pour la transformer en fil, le troisième pour le teindre, le quatrième pour le tissage et le dernier pour le confectionner. Et évidemment, ce long périple entraîne des émissions de gaz à effet de serre. Tout l'enjeu est donc de limiter au maximum les kilomètres parcourus. Pour cela, nous avons fait deux choix. 

1 - Lorsqu'il a fallu choisir le tissu de notre première collection, nous avions deux options : la première de recourir à un producteur coréen ou et la seconde de travailler avec un producteur turc car oui, les producteurs de tissus soyeux sont majoritairement asiatiques (coréens ou japonais) ou turques. Après des jours à arpenter des salons internationaux de tissus, nous avons vécu la désagréable désillusion de s'apercevoir que la production française (voire européenne) de tissu était anecdotique. Nous avons opté pour le tissu produit en Turquie car au plus proche du lieu de confection qui sera le Portugal. 

2 - Plein de bonnes intentions, nous avons recherché un confectionneur en France. Nous en avions trouvé un et on l'adorait … mais croyez nous l'impact sur le prix de vente final était majeur et on savait que ça n'allait pas vous plaire. Alors, on a cherché une alternative et opté pour le meilleur des petits ateliers situé au cœur de Lisbonne. Certes, ce n'est pas en France, on est d'accord, mais ce n'est pas, non plus, à l'autre bout du monde et on sait que nos vêtements sont produits dans de bonnes conditions (on partagera bientôt des images des ateliers dans lesquels sont produits nos vêtements).

DEFI #3 : LA GESTION DES STOCKS …

La plupart des marques de vêtements créent leurs collections en fonction de grandes tendances et produisent chacun de leurs modèles en grande quantité. Ce système permet de vendre des vêtements désirables et peu chers mais présente le risque aussi de voir s'accumuler des stocks (voire des déchets) si jamais le produit ne rencontre pas son public. Le stock est donc un point important pour limiter l'impact de l'industrie.

Nous avons donc fait deux choix importants pour limiter nos stocks : 

1 - La précommande : De nombreuses marques (Asphalte, Patine, Réuni,...) utilisent déjà ce modèle de consommation raisonné qui permet d'anticiper la demande, de ne produire que ce qui est nécessaire, de limiter les stocks et donc le gaspillage. Bon évidement, nous produirons un petit stock pour pouvoir gérer vos échanges.

2 - La limitation des quantités : Au delà de la précommande, nous produirons nos modèles en petite quantité. Cela nous permet de commander juste la bonne quantité de tissu et d'accessoires pour la confection des modèles.

DEFI #4 : LA FIN DE VIE DE NOS VÊTEMENTS

La fin de vie des vêtements est un sujet fort important et qui peut prendre plusieurs formes : le don, le recyclage, la vente sur Vinted … Et bien chez LEITA, nous vous proposerons (bientôt) de ramener vos vêtements pour que d’autres puissent en profiter en seconde main et bien sûr on vous donnera un discount en échange. On est très contents d'offrir cette possibilité qui évidement sera mise en place dans quelques mois, une fois que nous aurons vendu de premiers articles. A suivre….

Depuis le premier jour de la création de ce projet, nous avons en tête son impact sur la planète. Tous les choix effectués ont été faits en conscience dans l'objectif de limiter au maximum son impact. Puisque les solutions miracles n'existent pas, nous aurons malheureusement un impact mais nous nous engageons à faire toujours mieux et à vous le dire en toute transparence !

Merci et bonne semaine.